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Instinct Animal
1 août 2011

Rez de chaussée du Manoir de Bouconne

Puisque je n'avais rien à mettre à la fin de ce chapitre (pas de nouvelles transformations), j'ai décidé de vous faire visiter le rez de chaussée du Manoir de Bouconne, où logent les quelques 23 changeurs de la Meute.

J'ai effectivement modélisé les lieux avec les Sims (tenez compte que je suis limité par le nombres de meubles et par le choix des tapisseries et parquets. Et que vous verrez des maisons par les fenêtres, mais qu'en réalité, ça se situe en plein milieu de la forêt.)

Hop, l'entrée, je ne vous fais pas voir la facade, je n'ai pas réussi à la rendre jolie.

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Voila ce que l'on voit en passant la porte: 

LE HALL

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L'escalier monte au premier étage, les deux portes du fond sur le salon. Il y a deux autres portes sur chaque côté, à droite elle mène au salon, à gauche dans le bureau/bibliotheque. 

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porte du salon.

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Vue de la porte d'entrée.

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Porte du bureau/bibliotheque.

Entrons donc par la porte de droite:

LE SALON

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Voila la vue que vous aurez en franchissant la porte.  On peut ainsi voir le coin télé, avec trois canapé et un tapis pour que les changeurs puissent s'y coucher sous leur forme animale. 

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En se tournant vers la droite.

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Encore sur la droite vers la porte par laquelle on est entré. 

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La porte par laquelle on est entré. 

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On aperçoit le coin repas et l'une des portes fenêtres menant sur la terrasse. 

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Coin repos, tranquille, tapis-de-Heero-pour-dormir-au-coin-du-feu sous sa forme de loup. Piano où jouent Naru et Asuka. 

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Et retour au coin télé. 

Avançons nous vers la piece suivante.

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Ce petit couloir mène au hall, à la cuisine et à la terrasse. 

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Direction:

LA CUISINE

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Vue de la cuisine en entrant. 

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Vue du côté gauche, derriere le bar.

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Vue sur le bar (et sur la machine à café XD) ainsi que sur le salon. 

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Vue de droite.

Continuons notre visite vers la piece suivante au fond de la cuisine.

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LE GARDE A MANGER

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Petite piece remplie de congélateur gardant les proies des carnivores (bein oui sinon ce serait du gaspillage.)

Derriere l'un des congélateur se tient une porte menant vers une salle cachée:

LA SALLE D'OPERATION

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Pas put le montrer, mais elle est remplie de materiel chirurgicale pour Kyogane. 

Repartons à présent sur nos pas, passant par le garde à manger, la cuisine pour prendre la porte menant au hall et celle de:

LE BUREAU/BIBLIOTHEQUE

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Vue en entrant, sur le bureau de Kyogane.

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En tournant à gauche, vue sur le bureau et sur les armoires à pharmacie. 

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On tourne encore, vue sur le coin de la piece et la porte par laquelle on est entré.

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En tournant, vue sur le coin bibliotheque.

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Et le coin informatique. 

Quittons le manoir par la porte d'entrée pour nous diriger vers:

LE GARAGE

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Toutes les voitures n'y rentrent pas, celle de Heero est actuellement dehors (celle aux vitres fumées), il y a la jeep de Trowa et la coupé de Alec. 

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Le garage sert aussi à stocker du foin pour les herbivores en periode d'hiver. 

Aussitôt sorti, nous rentrons, traversons le salon pour passer par les portes fenêtre sur:

LA TERRASSE

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On peut aperçevoir derriere les portes fenêtre la piscine.

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La piscine, cloturée pour empêcher les animaux sauvages d'y entrer (ce qui n'empêche pas d'y trouver de temps en temps des bestioles.)

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Entrée vers la piscine.

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Depuis la piscine. 

Et pour finir, voila un plan vue de haut du rez de chaussé:

Screenshot_42

Nous monterons à l'étage un autre jour! 

Mimiko. 

 

 

 

 

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1 août 2011

Partie 6, 7 et 8

***

Sumomo regardait Mimiko anxieusement alors que celle-ci tapait du pied frénétiquement sur le sol en fixant toutes les deux minutes sa montre. Sur sa table se tenaient des cadavres de critérium et de stylo, cassés en deux ou réduit en petits morceaux de plastique. La brune semblait sur le point de craquer, comme si elle avait abusée du café ou d’une autre mixture énergisante. Depuis ce matin, elle ne tenait pas en place et s’agitait nerveusement ce qui agaçait prodigieusement les professeurs.

Mais comment Mimiko aurait pût leur expliquer qu’elle se sentait comme avec un trop plein d’énergie qu’elle n’arrivait pas à canaliser et que le fait de savoir que le week-end prochain, elle ne pourrait pas aller se défouler à Bouconne pour cause de voyage chez ses grands parents, la rendait encore plus nerveuse ?

Ses yeux se fixaient sur chaque bruit, sur chaque mouvement brusque, son corps tremblait d’impatience et la panthère en elle ne comprenait pas pourquoi elle devait rester assise sur cette chaise et ne pas partir pour aller courir.

Elle essayait de se calmer pour éviter de grogner, ce qui aurait attiré encore plus l’attention sur elle.

*Vite, vite… La sonnerie de fin de cours !*

Son existence devenait de plus en plus difficile.

Finalement, comme pour soulager à la fois la changeuse et son amie, la fameuse musique retentit dans l’établissement et leur professeur d’histoire leur donna leurs devoirs.

Mimiko rangea ses affaires en trente-sixième vitesse sous les yeux éberlués et un peu inquiet de Sumomo.

-Mi chan, ça va ? T’es bizarre et un petit peu flippante ces temps-ci…

-Maintenant ça va, t’inquiète pas, c’est juste l’hiver qui me rend comme ça, il fait moche et il fait nuit tôt, marmonna Mimiko comme excuse. A demain !

-N’oublis pas qu’on a contrôle d’anglais!

-Comment je pourrais oublier ça…

Démarrant au quart de tour, la brune quitta la classe et courut vers les escaliers auxiliaires pour éviter d’être pris dans la masse du central. Etant au quatrième étage, ça en faisait des marches à descendre… Mais malgré ça, elle n’était toujours pas fatiguée…

Refusant de prendre le train, et malgré les avertissements de Kyogané, elle choisit de déambuler dans la rue afin de se calmer un peu, c’était mieux que rien…

Pourtant elle s’aperçut vite que ça ne la calmait pas du tout… Au contraire. Elle se tendait à chaque fois qu’un individu passait à côté d’elle. Se tenant la tête, elle poussa un long soupir :

-Peut être que je devrais me remettre au sport…

C’est à ce moment là que retentit un cri de femme :

-AU VOLEUR !

Un jeune en scooter venait d’arracher un sac à une vieille femme et s’enfuyait dans sa direction sans que personne ne réagisse, se contentant de s’écarter de son chemin.

Il passa à côté d’elle avec un sourire narquois et pendant un bref instant son odeur acre s’imprima dans ses narines et les iris de la jeune fille s’agrandirent tandis que sa pupille se rétrécissait en une étroite ligne.

Et alors qu’il la dépassait, elle ne fit ni un ni deux, agissant sans penser, elle se retourna et malgré son sac de cours, fit quelques foulées rapide et bondit sur lui.

Le jeune homme fut déséquilibré de l’engin et porté à terre, Mimiko le tint contre le goudron, pesant de tout son poids, sa tête prés de la sienne, grognant pour l’intimider tandis que le deux-roues allait s’écraser contre un banc.

Et effectivement il l’était. Horrifié par les yeux félins qui le fixait sans ciller, par le son roque qui résonnait autour de lui et par la force de cette lycéenne.

-Laissez-moi partir, je vous rends le sac ! Pleurnicha-t-il.

La petite grand-mère s’était approchée et arracha le sac des mains du voleur avec une exclamation indignée.

-Merci jeune fille ! Tenez le encore un instant, j’appelle la police !

Mimiko ne répondit rien mais constata qu’elle se sentait d’un coup beaucoup mieux et qu’elle avait cessé de grogner pour ronronner, satisfaite d’avoir attrapé sa proie et de la maintenir, l’empêchant de s’échapper.

Elle ne pouvait renier ou contenir sa nature de chasseuse. C’était impossible. Et elle était capable d’attraper des proies beaucoup plus grosses qu’elle et sans l’aide de personne.

En ce moment, elle avait l’entière conscience de sa puissance.

La police finit par arriver et Mimiko le lâcha, récupérant ses yeux normaux pour pouvoir faire sa déposition au poste de police. La petite grand-mère la suivit dans la voiture et lui mit dans la main un billet de 20 euros.

-Ce n’est pas grand-chose, mais c’est pour vous remercier, lui souffla t’elle.

Mimiko voulut le lui rendre, mais sans succès, aussi le rangea t’elle dans sa poche.

Une fois arrivée au commissariat, le voleur envoyé en cellule, Mimiko dût attendre dans le hall que la victime ait finit d’être interrogée. Elle observa un moment le manège des policiers, puis ne tenant à nouveau plus en place, se mit à fixer les affiches des murs.

Son regard fut alors captivé par des avis de recherches près du poste de l’accueil. Elle était étonnée de découvrir que la plupart de ces hommes et femmes avaient leur « tête » mise à prix, elle avait pensé que ça ne se faisait plus depuis le far west…

Puis soudain elle eut une idée.

Si elle ne pouvait pas se rendre à Bouconne tous les jours, rien ne l’empêchait cependant d’écumer la ville… Et à défaut de proies animales, ces têtes-là feraient très bien l’affaire ! Après tout, ILS voulaient les attraper, alors pourquoi ne le ferait-elle pas ? Ce ne serait pas illégal… Et puis elle avait attrapé avec tant de facilité ce type tout à l’heure…

Contre un autre changeur, elle voulait bien admettre (bien qu’à contre cœur) qu’elle ne faisait pas le poids… Mais contre un simple humain…

Satisfaite par cette idée de génie, elle prit grand soin de noter dans son carnet les renseignements de l’une des affiches et de croquer le portrait-robot présenté.

A présent… Il ne lui restait plus qu’à mener son enquête !

***

L’évènement du métro avait légèrement refroidi Arisa, ainsi, lorsqu’elle fut à nouveau obligée de se rendre à Toulouse, elle s’assura d’abord d’avoir une escorte. Le fait de vouloir inconsciemment se rapprocher de Kyo n’y était pour rien. Non vraiment rien. Elle voulait juste terminer ses achats de noël sereinement.

Elle l’attendait tranquillement sur le quai de la gare lorsqu’elle le vit approcher d’un pas nonchalant, un pas de félin, songea t’elle en remarquant que Mimiko avait un peu le même.  

Il portait un manteau de cuir brun assorti d’un jeans et derrière son dos se dessinait un étui à guitare noire. Arisa ouvrit de grands yeux étonnés :

-Tu joues de la guitare ?

Le rouquin jeta un bref regard dans son dos.

-Je joue dans un groupe de temps en temps.

-La claaaaasse ! Et tu interprète plutôt quoi ? Voulut-elle savoir en s’approchant de lui.

Ce dernier recula un peu et elle se demanda si c’était à cause de son odeur de canin. Celle de Kyo ne la dérangeait déjà presque plus.

-Hum, Pink Floyd,  Zeppelin, Dylan, Hendrix… Enfin les classiques… Mais tu n’es pas venu parler de ça, allons à ton magasin si tu veux bien, je ne voudrais pas rentrer trop tard.

-Désolé de t’avoir réquisitionné, lança la blonde en le suivant alors qu’il tournait les talons.

Elle aurait bien aimé dire que c’était parce que Kyogané n’était pas disponible, mais elle n’avait même pas pensé à l’appeler… Enfin le choix était vite fait entre le rouquin et le médecin.

Kyo se contenta d’hausser les épaules et ils prirent le métro ensemble. Malgré les rames étroites, il continuait à garder ses distances avec elle, son regard semblant regarder au loin et percer les murs des tunnels. Arisa ne comprenait pas vraiment pourquoi il se comportait presque comme un inconnu.

Pareil dans la rue, ils ne marchaient pas côte à côté, mais séparé de plusieurs mètres. A bien y penser, songea-t-elle avec regret, il se comportait bel et bien comme une escorte et pas comme… Comme quoi ?

Elle espérait toujours au fond d’elle pouvoir sympathiser. Elle n’allait certainement pas insister s’il se mettait à la fuir comme la gale, mais elle ne voyait pas pourquoi ils ne pourraient pas s’entendre.

Arrivant devant la boutique de thé, elle entra et fut accueillie par une bouffée d’agréables odeurs de plantes séchées. Avec un petit sourire extatique, elle se dirigea vers une jeune femme qui proposait des dégustations de variétés de thé gratuite et retira son manteau pour le passer sur son bras. Kyo rentra derrière elle et jeta des regards aux étals autour de lui : apparemment c’était la première fois qu’il venait ici.

Buvant à petite lampée le thé qu’on lui avait servi, Arisa revint vers lui et lui expliqua même s’il ne l’avait pas demandé :

-Je vais offrir un assortiment de thé à ma mère.

-Oh. Fut sa seule réaction avant de s’éloigner à nouveau, la jugeant apparemment trop près de lui.  

*OKKKKK… Grrrr….* Grogna intérieurement Arisa en allant chercher le petit coffret qu’elle avait repérée.  

Elle le paya à la caisse et s’apprêta à soulager Kyo du poids de sa présence. Elle entendit à peine le « ATTENTION ! » de celui-ci, qu’en se retournant elle butta contre une femme qui portait deux gobelets de thé.

Elle fixa médusée ces deux derniers se renverser sur son T-shirt.

Tirant sur le tissu trempé, elle se demanda si ce n’était pas son jour de malchance. Si ce n’était pas le cas ça y ressemblait fortement.

La femme et les membres du magasin vinrent la voir et s’excusèrent, mais ils ne pouvaient pas sécher le vêtement. Arisa était condamnée à rentrer chez elle avec un T-shirt trempé, qui, vu la température extérieur, deviendrait vite glacé.

Alors qu’elle ne savait quoi faire, Kyo l’attrapa par le sac et la conduisit sans lui donner le choix vers la sortie. Comme prévu, l’air glacial la frappa et elle voulut remettre son manteau. Son compagnon l’arrêta dans son geste, l’air embarrassé :

-Tu vas le salir lui aussi.

-Euuuh oui, mais à choisir, entre salir mon manteau et attraper la mort, je sais quel choix je fais, répliqua t’elle, cinglante.

Elle ne savait pas si c’était à cause de son air résigné ou à cause de l’évidence de la chose, mais elle avait envie d’être cassante.

-Le métro est à deux pas, t’as qu’à venir chez moi, je passerais ton T-shirt à la machine, maugréa t’il.

Arisa resta un instant immobile, ne sachant que penser. Attendez : lui qui ne voulait même pas l’approcher, pas parler de lui, il voulait la laisser entrer chez lui ???

Bon après tout, c’était lui qui l’avait proposé, il avait plus qu’à assumer. Ainsi hocha-t-elle la tête, et le cou rentré dans les épaules, se dirigea à grands pas vers la bouche du métro.

Ils prirent la direction de Roseraie, puis une fois sorti à l’air libre, marchèrent un peu avant d’arriver à un immeuble. Arisa qui avait déjà trop froid ne prit pas la peine d’observer les lieux et entra derrière le changeur pour ensuite grimper trois étages.

Il hésita un moment avant d’insérer la clef et Arisa compris pourquoi en entrant : les lieux étaient loin d’être rangés.

Mais à vrai dire, c’était assez similaire à l’état de sa propre chambre.

La première chose qui la frappa fut l’odeur : celle de Kyo envahissait les lieux comme celle du thé dans la boutique. Elle comprit alors instinctivement qu’elle venait de mettre les pieds dans un endroit sacré : le territoire d’un autre changeur.

Ne pouvant s’empêcher de se faire toute petite, comme l’intruse qu’elle était en ces lieux, elle pénétra dans la pièce principale.

Kyo vivait seul dans un studio. Les murs étaient de crépis blanc, tapissés par quelques posters zen, il y avait un lit défait dans un coin, occupé par des partitions jetés à la va vite, une petite étagère avec des livres, une kitchenette en face, une table basse était retournée contre un mur, près de quelques outils de sports, une télé occupait une étagère fixée au mur au-dessus d’un bureau.

Le jeune homme ouvrit des tiroirs sous son lit et attrapa un haut de survet qu’il lui tendit en désignant une porte :

-Tiens, tu peux aller te doucher, t’auras qu’à enfiler ça et mettre ton T-shirt dans la machine à laver, ya un cycle court.

Elle laissa tomber son sac et son manteau dans un coin, s’empara du vêtement et entra dans la nouvelle pièce : une petite salle de bain.

Lançant la machine à laver, elle finit de se déshabiller et pénétra avec plaisir dans la douche. Sous l’eau chaude, elle ne put s’empêcher de chercher des raisons à l’étrange comportement de Kyo. Il faudrait qu’elle demande à Mimiko si son odeur était aussi désagréable que ça pour un félin. Faisant couler du gel douche dans sa main, elle songea que cela devrait l’atténuer un peu… Après tout… C’était celui de Kyo, une odeur familière pour lui…

Elle ne resta pas longtemps pour ne pas dilapider les ressources du jeune homme. C’est alors qu’elle cherchait une serviette _pas de choix, il n’y avait que celle de l’occupant des lieux_ qu’elle entendit les accords de guitare.

Stairway to Heaven

**

Quand Arisa avait disparu dans la salle de bain, Kyo avait eu du mal à retenir son agitation. Fronçant les sourcils, il avait fait les cents pas dans l’espace réduit de ce qu’il considérait comme son territoire… Si l’on pouvait se permettre d’appeler un espace aussi réduit ainsi. Il ne savait pas s’il tiendrait très longtemps comme ça d’ailleurs.

Puis il avait entendu les bruits d’eau et fonça sortir sa guitare de son étui pour éviter de laisser son imagination divaguer sur ce qui se passait dans la pièce d’à côté.

Elle est nouvelle, elle ne sait pas ! Se força-t-il à se répéter. Surtout pour son animal intérieur.

Il commença à pincer les cordes de l’instrument, se concentrant uniquement sur les accords. Cela le calma immédiatement et il se laissa aspirer par la mélodie calme, fredonnant d’une voix basse les paroles.

Il ne remarqua pas la présence de la jeune fille qui était sortie et qui l’observait sans bruit. Ce ne fut que lorsqu’il termina qu’il releva les yeux et tomba sur elle.

Il dût à nouveau censurer les réactions de son autre lui. Elle était adorable avec le survet trop grand qui dénudait légèrement ses épaules et ses cheveux légèrement humides où étaient collées quelques gouttes de rosée.

-C’est génial, tu joues plutôt bien, le complimenta-t-elle en s’approchant et en tendant les bras vers la guitare : je peux ?

Il la lui passa et elle s’assit pas loin de lui pour passer ses doigts blancs sur les cordes, les effleurant à peine. Il réalisa alors qu’il ne l’avait pas repéré tout à l’heure parce que son odeur était moins présente. Pour son grand damne, celle-ci était couverte en partie par la sienne. Sa serviette… Son survet… Les lieux… En fait ça avait été une TRES mauvaise idée.

Il ne put s’empêcher de suivre une goutte qui coula d’une de ses mèches le long de son cou et glissa sur son omoplate pour disparaitre dans l’obscurité du vêtement, ses pupilles devenant deux fentes étroites.

/Elle a mon odeur, elle m’appartient…/

Aïe ! Mauvais ! Non, non et NON ! Elle ne SAIT pas, ça ne compte PAS !!!

La jeune fille n’avait même pas conscience de son combat intérieur, jouant avec l’instrument. Comme si elle avait décidé de le faire craquer, elle se pencha vers lui légèrement, lui envoyant une nouvelle bouffée de son odeur mélangé à la sienne et lui sourit :

-J’aimerais bien savoir jouer de la guitare, tu pourrais m’apprendre ?

Ça n’allait absolument pas dans la ligne de conduite qu’il devait tenir. Heureusement, la machine à laver bipa, annonçant que le T-shirt était nettoyé et sec. Heureusement parce qu’il fallait ABSOLUMENT qu’elle s’en aille avant qu’il ne fasse une bêtise.

Il se leva comme s’il avait pris un coup de jus.

-Ton T-shirt est prêt, tu vas pouvoir rentrer. Je t’accompagne jusqu’à la gare.

Il pouvait au moins faire ça, et puis l’air frais lui aèrerait les pensées.

Son regard vert se refroidit mais il préféra se dire que c’était pour le mieux. Elle se redressa un peu raidement et alla récupérer son bien et se changer dans la salle de bain. Il l’attendit en rangeant sa guitare.

En revenant elle lui rendit son survet avec un « merci » sec et il songea qu’il allait partir direct à la machine lui aussi : il s’était imprégné de l’odeur de la louve !

Son animal intérieur grogna à la laisser repartir, mais Kyo était plus que décidé à ne pas perdre son contrôle.

C’est sans un mot qu’ils rejoignirent la gare et qu’ils attendirent le train.

L’air froid et vif l’avait calmé. Et le fait de s’être placé CONTRE le vent y jouait aussi.

Le train arriva finalement en cahotant et, décidé, Kyo se tourna vers Arisa pour lui asséner :

- Tu ne devrais plus chercher ma compagnie.

Elle eut un léger sursaut de la tête, comme s’il l’avait giflé.

-Pourquoi ? Se contenta-t-elle de demander d’une voix froide.

Il détourna le regard, gêné.

- Parce que. Nous autres ne réagissons pas tout à fait comme les humains. Je pourrais croire des choses…

-Quelles choses ?

Il la sentait perdue. Le train s’immobilisa à côté d’eux et les portes s’ouvrirent.

-Actuellement, l’amitié est une chose impossible pour nous deux, s’esquiva Kyo.

-Et pourquoi ça ? Mais de quoi parles-tu ? Explique-toi, je ne comprends pas ?

Elle s’avança en même temps à l’intérieur du train et se retourna vers lui, il se plaça sur le quai, devant elle, alors que la sonnerie de fermeture des portes sonnaient.  

-Si tu continues à venir me voir SEULE, je vais finir par me croire des droits sur toi ! C’est aussi simple que ça ! Et comme ça n’a même pas l’air te t’effleurer l’esprit, j’ai l’impression que ça ne te plaira sûrement pas ! Lui lança-t-il.

Il ne pût pas entendre sa réponse car les portes se refermèrent à ce moment-là.

A suivre…

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