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Instinct Animal
17 juillet 2014

Chapitre 9 (Partie 2)

**

-Nooon j’hallucine, tu crois que c’est lui, le fameux « Kyo » ?!? Conjectura Isaka de derrière le poteau où elle et Shinobu se tenaient pour espionner.

-Je suis jalouse, il est trop beau… Maugréa Shinobu. Où elle a bien pût le trouver ?

-Il est pas du lycée, hein ? On l’aurait remarqué s’il y avait un garçon comme ça au lycée.

-C’est clair, il serait passé direct number one devant « l’Etre Suprême ».

-Du coup, on doit l’appeler comment celui là ? « L’Etre Divin » ?

-« Le petit copain d’Arisa », rectifia Shinobu avec un grand soupir exagéré. N’empêche qu’elle nous a bien caché son jeu…

Isaka hocha gravement de la tête.

-Entre ça et les cachotteries de Asuka et Naru… Je ne sais plus quoi penser. Qu’est ce qu’on a fait pour être rejeté du cercle des confidences ?

-Je n’en ai pas la moindre idée, mais franchement… Ca me rend un peu malade. Je pensais qu’on était amies. Et voila que pouf, on passe au lycée et on se fait ignorer royalement…

Isaka prit la main de Shinobu pour la consoler.

-Hey, darling, je suis là moi.

-Heureusement.

-Et on a rien fait de mal. Sinon on s’en souviendrait.

Alors qu’elles allaient s’asseoir sur un rebord de béton, le « beau gosse copain d’Arisa » passa prés d’elles et mue à la fois par réflex et désir de vérité, Isaka trouva le courage de l’arrêter par la manche.

Il se retourna d’un air étonné et Isaka prit malgré elle une teinte de coquelicot.

-Heu bonjour… Dit… ?

-Oui ?

Il regarda alors Shinobu qui rejoignait timidement Isaka.

-On est des amies d’Arisa.

Devant cette présentation, il leur adressa un grand sourire chaleureux qui manqua de les achever toutes les deux d’un coup.

-Ah oui ?

-Oui je… euh… je suis…

Allons bon, voila qu’elle perdait tous ses mots. Isaka avait envie de se donner une paire de claque pour se reprendre.

-Je suis Isaka et voila Shinobu, arriva t’elle à terminer dans un souffle. Et toi, tu es Kyo, non ?

Le roux cligna des yeux :

-Je devrais ? Non, je m’appelle Alec, qui est donc ce Kyo ?

Les deux jeunes filles se regardèrent d’un air dépité. La hoooonnnnnte. Arrêter un garçon qui n’était même pas celui qu’elles croyaient.

-Ah… Bein on pensait que c’est le petit ami de Arisa… expliqua Isaka en regardant à droite et à gauche, un peu embêtée.

S’il était le vrai petit ami d’Arisa, il n’allait pas aimer savoir que sa copine appelait souvent un autre garçon…  

-Son petit ami ? Je ne savais pas qu’elle en avait un…

Shinobu et Isaka le regardèrent, perplexe. Finalement « beau gosse » ne semblait pas être casé avec leur amie. Hmm, c’était bon à savoir.

-Bein en fait, on se demande si ce serait pas une histoire compliquée… Elle a l’air tellement triste depuis quelques temps… Fit Shinobu.

-Comme du genre : un amour unilatéral ? Demanda Alec qui s’était rapproché des deux autres filles, un petit sourire aux lèvres.

Sans s’en rendre compte, les adolescentes se détendirent aussi et tous les trois se mirent à papoter comme des commères.

Un autre talent d’Alec dans le genre…

Il était à la fois très curieux de connaitre les vies de ses nouvelles amies et se prenaient vite au jeu. Un amour empêché, voila un sujet qu’il connaissait très bien ! Si seulement ils avaient plus d’indication sur ce fameux Kyo !

-Tu es le frère de Mimiko ???? S’étonnèrent Isaka et Shinobu. Bon sang, tu ne lui ressemble pas du tout !

-Mais si, on a le même nez, avec les mêmes tâches de rousseurs dessus ! Et la même couleur de yeux !

Apprenant cela, les deux jeunes filles lui parlèrent aussi de l’éloignement de leurs amies et leur tristesse à ce sujet. Alec comprit immédiatement que c’était une conséquence de leur transformation en changeuses, mais il s’étonnait de leur besoin de s’éloigner d’aussi gentilles filles. Après tout, tant qu’elles faisaient attention, il n’y avait aucun risque, non ?

Par affiliation, il se demanda si le problème amoureux de Arisa n’était pas aussi lié à tout ça.

-Je demanderais à Mio ce qu’elle sait de ce Kyo, affirma Alec, et alors on élaborera un plan d’attaque !

-Un plan d’attaque ?

-Oh oui un plan d’attaque ! Approuva Isaka en se retenant d’applaudir de joie.

-On échange nos numéros de portable ? Demanda Alec en sortant le sien. Je vous tiendrais au courant.

Et ainsi, en moins de trente minutes, Isaka, Shinobu et Alec étaient devenus les meilleurs amis du monde… et les pires complices inimaginables.

Quand les jeunes filles s’en rendirent compte, quelques heures plus tard, comme s’il fallait un temps au charme alecien pour s’effacer,  elles se regardèrent d’un air halluciné.

Le canon, le beau gosse, était dans leur téléphone !!!

Un concert de cri hystérique suivit cette révélation tardive.

***

-Kyo ? C’est un changeur, répondit Mimiko en balançant nonchalamment ses chevilles sous sa chaise tout en lisant un manga.

Il se tenait assis à table face à elle, occupé à engloutir à lui tout seul trois croissants, alors que Sumomo fumait sa cigarette un peu plus loin dans le froid du patio.

C’était la pause de midi, et après avoir mangé (enfin… La pause repas semblait ne pas être terminé pour certains…) et été cherché leurs cartons à dessin, ils s’étaient installés à la cafeteria.

-Ah c’est bien ce qu’il me semblait, approuva Alec en hochant la tête d’un air satisfait. Et c’est quoi le problème ?

-Parce qu’il y a un problème avec lui ?

-Pourquoi il fait pas parti de la bande ?

-Parce qu’il le voulait pas et tant mieux d’ailleurs.

-Pourquoi ?

-Parce que… Je sais pas. Ya assez de garçons dans la meute, finit-elle par répondre d’un air agacé.

-Rhooo Mio…  

Sa petite Mio qui n’aimait pas les garçons… Il la trouvait adorable.

-Arisa est amoureuse de lui, lui apprit-il en finissant son premier croissant.

Elle ne réagit pas immédiatement, puis ferma son manga d’un air halluciné :

-Non, tu rigole !

-Est-ce que j’ai une tête à rigoler ?

-Mais… non… tu dis n’importe quoi… On l’a vu qu’une fois ce type ! Et il était super désagréable ! Franchement, je n’ai pas compris pourquoi Kyogané nous a demandé de l’avoir dans nos contacts.

-AH AH ! Ce n’est pas parce que TOI tu ne l’as jamais appelé qu’ELLE ne l’a pas fait ! La contra Alec en brandissant sa prochaine viennoiserie dans sa direction.

Mimiko regarda le croissant s’agiter sous son nez et fit mine d’en croquer un bout pour qu’il le retire, avant d’avancer son ultime argument :

-Et puis… ARISA quoi !

-Quoi « ARISA » ? C’est aussi une fille, comme toi, avec des lèvres, des seins, des…

-Inutile de continuer l’énumération, le coupa sèchement la brune.

-Quoi ? Tu ne vas pas m’en vouloir parce que j’ai remarqué qu’elle avait une poitrine ? Si tu veux savoir, la tienne est plus gross…

Il se prit le manga en pleine figure.

Sumomo arriva pile poil sur cet entrefaite:

-Vous savez que parfois vous ressemblez à un vieux couple ?

-Il m’embêtêêe, expliqua Mimiko avec une moue boudeuse.

-C’est à ça que serve les frères, répondit Sumomo en lui tapotant la tête avant de regarder le roux et de faire la grimace : Tu peux m’expliquer où va toute la graisse que tu enfournes à longueur de journée ?

-Mystère… Marmonna Mimiko en regardant elle aussi le garçon grand et fin.

Alec haussa les épaules :

-Je sais pas, je m’en suis jamais préoccupé.

-C’est sacrément injuste…

Il haussa à nouveau les épaules, impuissant et attaqua son troisième croissant sans aucune honte.

Mimiko récupéra son manga sur la table et le rangea dans son sac. Au passage elle regarda son carton à dessin et poussa un petit soupir :

-Mo, tu as pût avancer ton projet d’art-pla ?

La fausse rousse hocha de la tête en s’asseyant à côté d’elle :

-Oui, j’ai presque fini, et toi ?

-Oh moi, pas du tout. Je suis pas du TOUT inspirée ! Je suis en train de développer une haine viscérale pour l’acrylique !

-Et toi Alec ?

Le garçon mâcha vivement et s’empressa d’avaler sa bouchée :

-Oh ça va, moi j’ai réussi à tourner ça d’une façon qui m’arrange, et je suis sur que ça va plaire au prof !

-De toute façon le prof t’adore déjà… Gémit Mimiko en enfouissant son visage dans ses bras pour se cacher.

-Oui, c’est un peu agaçant d’ailleurs, ajouta Sumomo pince sans rire qui n’arrivait pas à cacher sa jalousie.

-Moi j’ai juste droit à son petit regard narquois et son ton condescendant comme s’il parlait à une gamine qui allait se mettre à pleurer d’un instant à un autre ! Ajouta Mimiko toujours dans ses bras.

-Mais noooon… Temporisa Alec. Tenez, regardez.

Le roux prit son carton à dessin sur ses genoux et en sortie une grande photo qu’il avait commencé à recouvrir de peinture.

Les deux filles devant lui firent de grands yeux effarés en voyant qu’il s’agissait d’une photo de lui, languissamment couché sur son canapé, et très probablement originellement nu sans la peinture qui recouvrait en partie le bas de son corps.

-En fait, lâcha Sumomo, je crois que tu flattes sans le savoir la part narcissique du prof…

-Une photo de toi… hallucinait toujours Mimiko qui était à court de mot.

-Oh, je la trouvais pourtant réussite moi, grommela Alec en la retournant vers lui.

-Et de l’autocongratulation en plus… Agonisa Mimiko sur sa chaise. Mais qu’est ce que je fais avec vous deux moi ????

**

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5 juillet 2014

Chapitre 9: Compagnon (Partie 1)

Février

« Oh well I woke up tonight and said I
I'm gonna make somebody love me
I'm gonna make somebody love me
And now I know, now I know, now I know
I know that it's you »

Calfeutré sous la capuche de son sweat-shirt qui laissait à peine voir quelques mèches de roux, il courait sous la pluie à la lumière des réverbères. Il détestait au plus haut point la pluie, ça le rendait malade, et plus jeune il se calfeutrait chez lui jusqu’à la fin des averses. Maintenant il était trop vieux pour interrompre ses activités habituelles à cause d’un peu d’eau, alors il faisait de son mieux pour en faire abstraction, la musique à fond sur son lecteur mp3.

C’était le félin qui détestait ça.

Le félin était habitué à un climat sec et chaud. A peu près tout ce qu’il n’avait jamais connu en somme.

Pas de traces d’aube dans le ciel, bien qu’il était presque 7h30 du matin. Ca aussi, ça restait déroutant. A quoi leur servait donc leurs fichus changements horaires aux Français si c’était pour commencer la journée dans le noir ?  

Il dépassa le tournant et arriva en face du dojo. Il commença ses assouplissements devant le parvis avant de sortir la clef et d’ouvrir la porte d’entrée. Parce qu’il était toujours le premier son maitre avait fini par lui donner un double.

Il sourit en sentant l’odeur familière, que d’aucuns jugeraient peu agréable, et un changeur à l’odorat fin complètement horrible, mais lui il s’y était habitué. Balançant son sac et son mp3 dans le vestiaire, il s’avança jusqu’à l’espace de combat, se déchaussa et continua ses échauffements, appréciant la solitude et de n’entendre rien d’autre que son cœur qui battait.

Malheureusement, il y avait encore le bruit de la pluie qui frappait contre les vitres. Agaçant.

Un bruit difficile à occulter et qui revenait inlassablement de manière répétitive.

Comme s’il le combattait, ennemi invisible, il se mit à donner des coups avec ses pieds et ses bras, se démenant bien plus qu’il ne l’aurait voulu pour un entrainement. Il aurait dû aller se doucher et enfiler son kimono, mais non, il restait là, en jogging à capuche à se battre contre un sentiment à peine défini.

La pluie qui claquait, la nuit derrière les fenêtres et la lumière de la salle.

Dans une ville à peine connu, entouré d’inconnu, avec un futur dont l’amplitude semblait aussi large qu’un trou de souris. Ah comparaison toute pourrie.

Il se laissa tomber sur l’épais « tatami » ou plutôt machin chose en mousse beige, suffoquant, la sueur perlant le long de son corps, pas le moins du monde libéré.

Disait-il apprécier sa solitude, sa liberté ?

La vérité c’était que là il se sentait seul. Et sa liberté était quelque chose d’aussi étroit que son futur.

Un trou de souris.     

***

Alec était un garçon qu’on ne pouvait pas ne pas remarquer. En plus de son physique, il y avait quelque chose dans sa démarche confiante, dans le son de sa voix, dans la façon dont ses yeux pétillaient à chaque fois qu’on lui adressait la parole, que l’on soit inconnu ou ami, qui attirait irrésistiblement l’attention.

Ainsi, au lycée V.H, chacun se disait que s’il était un élève, ils l’auraient sans doute déjà remarqué, mais pour autant personne n’osait le chasser comme de peur de voir l’adonis disparaitre de leur vue.

Mais théoriquement, Alec n’avait strictement rien à faire ici.

Ce qui ne l’empêchait pas de s’y comporter comme s’il était un vieil habitué.

-Laaa, voyons… Oui, la cour c’est bien par là…

Il ne se doutait pas, innocemment, de ce que sa présence provoquait. Attention, il était bel et bien au courant de toutes les paires d’yeux posés sur lui : habitué dès son enfance, cela ne le gênait pas le moins du monde car il n’affectionnait ni fausse-pudeur, ni modestie. Il savait qu’il était beau, mais il n’en faisait pas tout un plat non plus.

Non, ce dont il était ignorant, c’était de la puissance des réseaux d’informations. Remontant le long des couloirs, se diffusant dans les toilettes des filles, filant jusqu’au C.D.I où planchaient alors deux jeunes filles, bien studieuses, mais aussi aux oreilles trainant sur les tables alentours.

Ce n’était pas dans un intérêt de nuire a quiconque, mais les journées au lycée pouvaient être SI ennuyantes ! Qu’auraient donc fait toutes ces adolescentes « désœuvrées » sans leurs lots de potins concernant des histoires d’amours ou des disputes ?

Mais ce jour là, que la présence d’un canon inconnu dans l’enceinte du lycée arrive jusqu’aux oreilles bien ouvertes d’Isaka et de Shinobu était vraiment un coup de malchance… Et en même temps quelque chose de furieusement prévisible.

Quoiqu’il en était, Alec, un étage plus bas, n’avait pour l’instant, pas la moindre idée de tout ça et se dirigeait, innocemment donc, vers la seule changeuse de la meute qu’il avait réussi à repérer.

-Yo Arisa ! Lança-t-il en bondissant à ses côtés sur la table de pique nique en bois où elle était assise.

Elle leva le nez du téléphone portable qu’elle torturait dans tous les sens depuis tout à l’heure et le fixa, étonnée.

-Yo ? Mais qu’est ce que tu fais là ?

Elle chercha forcement Mimiko des yeux mais ne la vit nulle part.

-J’ai raccompagné Mio chez elle et me voila toouuuut seuuuuul !!!! Gémit-il d’une voix faussement malheureuse en serrant son flanc droit sur la jeune fille.

Arisa essaya de s’écarter un peu, gênée. C’était bizarre, mais elle avait un peu du mal avec la familiarité naturelle d’Alec, alors qu’elle était la première d’habitude à accueillir les « nouveaux » amis avec chaleur.

Sauf qu’avec Alec, il n’y avait pas eu besoin de ça. Il se comportait avec chacun des changeurs comme s’ils se connaissaient depuis leur tendre enfance. Déroutant.

Et un peu gênant.

Alec était très tactile. Il prenait les mains, serrait les épaules, s’appuyait, s’effondrait sur eux et parfois elle se disait avec frayeur que le niveau au dessus de tout ça – qu’il ne réservait encore qu’à Mimiko- c’était les embrassades, les câlins, les joues ou le nez frotté et les bisous.

Alors elle avait tendance à penser qu’il fallait tout de même établir des limites. Et vite.

-Et… Tu viens me voir, moi ?

-Bein oui.

Elle chercha à voir ce qu’il pouvait bien penser dans ses yeux caramel, mais il n’y avait rien d’autre que de la franchise.

-T’es la seule que j’ai trouvé, rajouta t’il alors comme s’il avait pris ce moment de fixation comme une invitation à développer.

-Asu et Naru sont en cours, expliqua Arisa en hochant la tête. Moi j’ai une heure de trou là, avant l’espagnol.

Il lui sourit et regarda autour de lui. Arisa retourna son attention sur son téléphone. C’était joli tout ça, mais s’il n’avait rien à lui dire…

-Pourquoi t’es pas resté avec Mi, si tu voulais pas rentrer de suite ? Finit-elle par demander.

-Je pouvais pas, sa mère allait rentrer.

Arisa fronça des sourcils :

-Désolé, Mi ne m’a rien dit au sujet de votre histoire. Je ne savais pas que vous n’aviez pas la même mère…

*A vrai dire, jusqu’à ce début d’année, je n’étais même pas au courant qu’elle avait un frère !*

-Pas grave, notre père fréquentait juste deux femmes en même temps. Comme ma mère était sa secrétaire et qu’il s’est marié par la suite avec la mère de Mio, des mauvaises langues ont affirmé que c’était ma mère la « maitresse », mais ce n’était pas comme ça. Notre père vivait deux vies à la fois, deux vies de mensonges. Et dans chacune de ces vies, il a eu un enfant, moi d’un côté, Mio de l’autre.

-Ah oui… D’accord, j’aurais jamais imaginé ça.

-Le problème c’est qu’il n’avait qu’un seul père et qu’une seule mère, et du coup, chaque vacances d’été, il nous envoyait tous les deux chez nos grands parents. Papi et Mami étaient au courant, ainsi que nos tantes, mais à Mimiko et à moi, ainsi qu’à nos mères, il nous a présentés comme « cousins ». T’imagine l’organisation de fou ?

-Et surtout pour que vos mères découvrent pas le pot aux roses !

-Un jour c’est arrivé, et ça a été un sacré choc pour moi et pour Mio, on s’adorait tellement que Umiko piquait des crises parce qu’on la délaissait, et tout d’un coup, pouf ! Nous voila tous frère et sœurs ! La suite a été plutôt « sanglante », dirons nous, et ma mère a préféré, pour me protéger, repartir aux USA chez ses parents.

-Ah… D’accord.

Arisa ne savait plus vraiment où se mettre. Tout ce que racontait Alec avait des accents de tragédie, mais c’était dit de façon si simple et dépourvue de tout sentiments négatif qu’elle ne savait pas s’il attendait à ce qu’elle compatisse ou s’il ne voulait pas en parler plus.

Alors qu’elle démêlait les deux hypothèses, Alec lui sourit, l’air d’avoir oublié tout ce qu’il venait de raconter :

-Les collégiens sont mélangés avec les lycéens ? 

-Hein ? Euh non… Les salles de classes et la cour sont différentes…

-Où ça ?

Arisa pointa du doigt une zone bétonnée en partie couverte d’un préau. Alec regarda alors dans cette direction, les yeux scrutateurs.

La jeune fille réalisa alors qu’il n’était pas venu à la recherche d’un membre de la meute.

*Il cherche Umiko…*

Son autre sœur, qui, à ce qu’il lui semblait se rappeler, ne paraissait pas être très attachée à Alec.

Oui, cette histoire était tout de même compliquée…

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